Circulaire portant création d'un livre d'or pour la gendarmerie.
Paris le 17 juin 1912
Référence : Mémorial de la gendarmerie - Tome 45 - Année 1926 - Page 505.
Avertissement : texte retranscrit dans son intégralité.
Paris, le 17 juin 1912.
La commission des inspecteurs généraux de gendarmerie chargée d'examiner les citations et blessures, a signalé les nombreux actes de courage et de dévouement accomplis par les officiers, sous-officiers, brigadiers et gendarmes de cette arme.
Bien que, parfois, ces actes revêtent un véritable caractère d'héroïsme, ils restent malheureusement ignorés de la plupart des gendarmes. Dans le but de rehausser l'esprit de courage et d'abnégation qui font honneur à ce personnel d'élite, il importe de divulguer les hauts faits accomplis par les militaires de la gendarmerie dans l'exercice de leurs fonctions. À cet effet, ces actions d'éclat seront relatées dans un historique, sorte de Livre d'or qui sera envoyé à toutes les légions.
Pour rétablissement de cet historique, on se conformera aux règles suivantes :
I. — ÉTABLISSEMENT DU LIVRE D'OR.
II. — TENUE A JOUR DU LIVRE D'OR.
Le Livre d'or ainsi établi constituera un premier volume qui, publié au B. O. (partie semi-permanente), sera envoyé à chaque brigade, au titre du Mémorial de la gendarmerie pour être classé dans ses archives.
Chaque année, en même temps qu'elle procède a l'examen des citations et blessures, la commission arrête la liste de celles à mentionner au Livre d'Or, et détermine le texte des inscriptions à faire. Pour faciliter sa tâche, les chefs de légion adressent au Ministre, en même temps que les contrôles annuels, un état, conforme au modèle spécimen prévu par cette circulaire, des faits qui leur paraissent devoir retenir l'attention de la commission.
Les actions d'éclat ainsi choisies par cette dernière feront l'objet d'un fascicule annuel du Livre d'Or qui sera envoyé à toutes les brigades au titre du Mémorial. Ces fascicules seront conservés dans des reliures dites électriques et réunis par volume tous les cinq ou dix ans.
La masse d'entretien et de remonte pourvoira aux frais de reliure.
Le Ministre de la Guerre
A. MILLERAND.