LES PRÉVÔTS GÉNÉRAUX DU LANGUEDOC

Jérémie de LAVERGNE
Titre : seigneur de Tressan
Charge : prévôt général
Exercice : de 1663 à 1669
Résidence : Montpellier

Fils de François, Seigneur de Tressan et de l'Estang, lieutenant-colonel au régiment de Madame Royale de Savoie et de Louise de Montenard héritière de la branche des seigneurs de la Tour, Jérémie de la VERGNE de MONTENARD(1) est né le 28 septembre 1629. Il reçoit de ses parents les seigneuries de Tressan, de l'Estang et de La Tour.

Conseiller du roi à Montpellier, il est pourvu le 20 novembre 1662 à la charge de prévôt général de la province en remplacement de Gabriel de Bernolle.

Il est reçu dans sa charge par Armand du Bourbon prince de Conty(2), gouverneur général du Languedoc par provision du 20 novembre 1662 (AD34) et prête serment le 25 janvier 1663 au siège de la connétablie et maréchaussée de France. Il fait enregistrer ses provisions le 1er février 1663 aux États du Languedoc.

En succédant à Bernolle, Jérémie de Lavergne trouva une situation plus apaisée vis-à-vis des prévôts en chef. Ces derniers qui conservaient leur titre étaient à nouveau subordonnés au prévôt général, cependant, lorsque celui-ci se trouvait dans leurs départements, il pouvait se saisir des cas prévôtaux et les juger « par prévention et concurrence avec eux. »

L'édit de février 1659, qui avait rétabli la charge de prévôt général et avait créé en outre huit lieutenants, huit greffiers et cinquante archers pour être répartis dans la province afin de remplacer les maréchaussées diocésaines, fut supprimé par un autre édit du mois de décembre suivant. Les diocèses purent alors continuer de nommer leurs lieutenants particuliers auxquels le prévôt général devait donner son attache, comme parle passé. Ces dispositions firent l'objet d'une convention passée le 1er février 1663 entre les États de Languedoc et Lavergne, prévôt général, et renouvelée à chaque réception d'un prévôt général par les États de la Province.

Notes

(1) Le 1er mars 1667, il épouse Marguerite de Béon, dont il aura : François qui deviendra premier guidon des gendarmes de la garde du roi; Louis, chanoine et comte de Lyon, archevêque de Rouen 1733. Il fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 15 décembre 1668.

(2) Armand de Bourbon Prince de Conty, pair de France, comte de Pezenas, baron de Fère en Tardenois, seigneur de L'Isle-Adam, chevalier des ordres du roi, gouverneur de Guyenne puis du Languedoc, fils puîné de HENRY de Bourbon II du nom, prince de Condé et de Charlotte Marguerite de Montmorency. Né à Paris le 11 octobre 1629, il fut baptisé à Saint-Sulpice le 23 décembre 1630 et eut pour parrain Armand jean cardinal de Richelieu.


Arrêt du 10 juin 1668

voir Arrêt du conseil d'État qui ordonne aux officiers de maréchaussée de résider dans les lieux de leur établissement sous peine d'être emprisonnés et d'être remplacés dans leur charge par des personnes capables.


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