Suite à l'ordonnance du 14 octobre 1563 qui attribuait au prévôts des maréchaux la connaissance et la juridiction sans appel des crimes et séditions imputables à des domiciliés, le parlement de Toulouse, dans des remontrances adressées au roi en janvier 1564, faisait valoir que le prévôt « étant de l'une ou de l'autre religion, il ne pourrait s'empêcher de favoriser celle dont il ferait profession ». Ces remontrances ne devaient pas rester longtemps lettre morte. Charles IX, qu'une visite de son royaume avait conduit à Toulouse le 18 mars 1565, démit Lagasse au profit de Nicolas de PACHAUT, lieutenant en la prévôté de son hôtel, qu'il nomma par simple commission.
Nicolas de PACHAUT fit enregistrer ses provisions au parlement de Toulouse le 17 mai 1565.
Son activité fut de courte durée. Il mourut vers la fin de l'année 1566.
Dés lors, on comprend que les véritables motifs qui ont poussé les États de la province à vouloir se défaire de Pierre Lagasse résidaient dans le fait qu'il était huguenot. Il y a lieu de penser que sa conduite face au comte de Villars n'a pas dû jouer en sa faveur. Cependant, en commissionnant Pachaut, le roi n'avait pas retiré à Lagasse son état. Il était toujours propriétaire de son office par survivance. Homme de conviction et de courage, Lagasse, qui n'entendait pas se laisser dépouiller de la sorte, s'engageait alors dans une bataille juridique qui allait durer 14 ans.
Cette ordonnance composée de 86 articles, porte sur la réforme de la justice. Rédigée à la requête des trois états, elle précise certains articles des ordonnances antérieures. Les devoirs des prévôts des Maréchaux sont évoqués dans les articles 41 à 47.