L'ÉPOQUE CONTEMPORAINE

SECONDE RESTAURATION (1815 - 1830)

Les Bourbons

Louis XVIII « le Désiré » (1815 - 1824)
Ordonnance du 21 juillet 1815 Ordonnance du Roi qui supprime l'inspection générale de la gendarmerie (VII Bull IX n° 36).
Ordonnance du 10 septembre 1815

Avec l'ordonnance du 10 septembre 1815, Louis XVIII réorganise la gendarmerie en huit inspections, 24 légions et en autant de compagnies que la France compte de départements.

Suivant le tableau annexé à cette Ordonnance, la 5ème inspection comprend les 13ème, 14ème et 15ème Légions dont les chef-lieux de légion sont respectivement Toulouse, Carcassonne et Nîmes.
La 13ème Légion se compose des départements de la Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne qui forment le 24ème escadron, du Gers et des Hautes-Pyrénées qui forment le 25ème escadron. Elle est commandée par un colonel et deux chefs d'escadron, un à Toulouse et l'autre à Auch.

  • La compagnie de la Haute-Garonne est constituée de 17 brigades dont 14 à cheval et 3 à pied commandées par 1 capitaine et 4 lieutenants. Il y a 1 trésorier. L'effectif est de 144 hommes.
  • La compagnie de Tarn-et-Garonne est constituée de 15 brigades dont 13 à cheval et 2 à pied commandées par 1 capitaine et 3 lieutenants. Il y a 1 trésorier. L'effectif est de 125 hommes.
  • La compagnie du Gers est constituée de 19 brigades dont 16 à cheval et 3 à pied commandées par 1 capitaine et 5 lieutenants. Il y a 1 trésorier. L'effectif est de 160 hommes.
  • La compagnie des Hautes-Pyrénées est constituée de 16 brigades dont 10 à cheval et 6 à pied. Elles est commandée par 1 capitaine et 3 lieutenants. Il y a aussi 1 trésorier. L'effectif est de 133 hommes.
Ordonnance du
16 février 1816
La gendarmerie royale de Paris
Ordonnance du roi concernant une nouvelle organisation de la garde royale de la ville de Paris sous la dénomination de gendarmerie royale de Paris.

" Louis ... Vu nos ordonnances des 31 mai, 14 août et 23 déc 1814 concernant la garde royale de notre bonne ville de Paris. Sur le rapport de nos ministres de la guerre et de la police générale etc ...

  • Art. 1. La garde royale de notre bonne ville de Paris prendra la dénomination de gendarmerie royale de Paris. Ce corps sera composé de quatre compagnies dans chacune desquelles un certain nombre d'hommes sera à pied et l'autre à cheval.
Ordonnance du 2 août 1818 Ordonnance portant règlement sur la hiérarchie militaire et la progression de l'avancement, ainsi que sur la nomination aux emplois dans les armées, conformémént à la loi du 10 mats 1818.
Extrait concernant le titre XV : Disposition particulière pour la gendarmerie royale.
Ordonnance du 16 mars 1820 La Gendarmerie d'élite
Ordonnance portant organisation, sous le nom de Corps de la Gendarmerie d'élite, de la compagnie de gendarmerie des chasses et voyages du Roi.
Ordonnance du
31 mars 1820
Ordonnance qui fixe le nombre des officiers généraux qui seront employés à l'avenir à l'inspection de la gendarmerie royale.
(Bulletin des lois du Royaume de France, VIIe série, tome dixième, IIe semestre 1820, août 1820, n° 8687, p. 651.)
Extrait :
  • Art. 1er : Le nombre des officiers généraux qui seront à l'avenir employés spécialement à l'inspection de notre gendarmerie royale est fixé à neuf, savoir : 3 lieutenants généraux et 6 maréchaux de camp, ils seront désignés par nous, sur la proposition de notre ministre secrétaire d'État de la guerre.
Ordonnance du
29 octobre 1820
Ordonnance de 1820 portant règlement sur le service de la gendarmerie.
(Bulletin des lois du Royaume de France, VIIe série, tome onzième, IIe semestre 1820, février 1821, n° 9881, p. 837.)
Ordonnance du
10 octobre 1821
L'Ordonnance de 1821 établit dans chaque compagnie de gendarmerie un abonnement de remonte et de secours destiné à aider les sous officiers et gendarmes dans leurs dépenses d'habillement d'équipement etc ...
Ordonnance du 17 octobre 1821 Ordonnance qui porte que le corps de la gendarmerie d'élite fera parti de la garde royale, et applique aux officiers, sous-officiers et gendarmes toutes les dispositions de l'ordonnance du 25 octobre 1820
Ordonnance du 6 novembre 1822 Création du bataillon de Voltigeurs corses
Ordonnance relative à la formation dans la 17e division militaire d'un bataillon qui prendra la dénomination de bataillon de Voltigeurs corses et sera spécialement employé comme auxiliaire de la gendarmerie royale dans cette division.
Charles X - (1824 - 1830)
Ordonnance du
11 mai 1830
Avec cette ordonnance, Charles X affecte au placement exclusif des officiers, sous-officiers et militaires de la gendarmerie royale deux des compagnies de fusiliers sédentaires existantes lesquelles prendront le litre de compagnies sédentaires de gendarmerie.
Haut de page

MONARCHIE de JUILLET (1830 - 1848)

Louis-Philippe Ier «Le Roi-Citoyen» (1830 - 1848)
Ordonnance du
16 août 1830
La garde municipale de Paris
Suite à l'abdication de Charles X, Louis Philippe Ier après avoir été investi "Roi des Français" par la chambre des députés reconstitue la garde municipale de Paris.
  • Art 1 : Le corps de la gendarmerie de Paris est supprimé.
  • Art.2 : Un corps spécial est institué pour le service de garde et de police de la capitale il prendra la dénomination de garde municipale de Paris. Ce corps est mis à la disposition immédiate du préfet de police.
  • Art.3 : La garde municipale de Paris sera commandée par un colonel.
  • Art.4 : Le complet de la garde municipale de Paris est fixé à mille quatre cent quarante trois hommes.
(Bulletin des lois du Royaume de France, IXe série, tome un, n° 62, mars 1831. p. 37.)
Ordonnance du
4 septembre 1830
Création de deux bataillons de gendarmerie mobile
Ordonnance sur la formation de deux bataillons de gendarmerie mobile à Angers et à Rennes.
(Bulletin des lois du Royaume de France, IXe série, tome un, n° 473, mars 1831. p. 465.)
Ordonnance du
8 septembre 1830
La gendarmerie prend le nom de gendarmerie départementale
Ordonnance qui détermine les dénominations et l'uniforme des corps de gendarmerie destinés à la surveillance des départements, des arrondissements maritimes et des colonies.
(Bulletin des lois du Royaume de France, IXe série, tome un, n° 131, mars 1831. p. 133.)
Ordonnance du 24 novembre 1830 Ordonnance relative à la garde municipale de Paris.
Ordonnance du
11 décembre 1830
Ordonnance qui prescrit la formation d'un troisième bataillon mobile de gendarmerie, et contient des dispositions relatives aux deux premiers bataillons.
(Bulletin des lois du Royaume de France, IXe série, tome un, n° 517, mars 1831. p. 519).
Ordonnance du
12 août 1831
Ordonnance sur l'avancement dans la gendarmerie.
(Bulletin des lois du Royaume de France, IXe série, tome trois, IIe partie, n°2744, février 1832. p. 150).
Extrait :
  • Art. 1er. À compter de ce jour, aucun officier de l'armée ne sera nommé au commandement d'une lieutenance de gendarmerie, si, conformément à l'art. 17 de l'ordonnance du 29 octobre 1820, il n'est âgé de vingt-cinq ans révolus ou de quarante ans au plus, et s'il a moins de deux ans de service dans le grade de lieutenant.
  • Art. 3. Les emplois de capitaine et de chef d'escadron de gendarmerie sont dévolus à l'avancement dans le corps, sauf la moitié réservée aux officiers en non activité par notre ordonnance du 28 août 1850.
  • Art. 4. La moitié des emplois de chef de légion de gendarmerie sera conférée aux colonels de l'armée, à l'exclusion formelle des officiers titulaires du grade de lieutenant-colonel; l'autre moitié continuera d'appartenir à l'avancement des chefs d'escadron de l'arme.
Ordonnance du
3 octobre 1831
Ordonnance qui supprime les bataillons mobiles de gendarmerie, et qui les répartit dans les départemens.
(Bulletin des lois du Royaume de France, IXe série, tome trois, IIe partie, n° 3104, février 1832. p. 341).
Ordonnance du 3 mai 1832 Ordonnance sur le service des armées en campagne (extrait des articles concernant la gendarmerie).
Ordonnance du
19 juin 1832
Ordonnance qui place dans les attributions du département de la marine les compagnies de gendarmerie affectées au service des ports et arsenaux, et qui contient des dispositions relatives à ces compagnies.
(Bulletin des lois du Royaume de France, IXe série, tome cinq, IIe partie, Ire section, n° 4314, mars 1833. p. 48).
Loi du 23
février 1834
Cette loi ouvre des crédits pour l'accroissement temporaire de l'effectif de la gendarmerie et attribue les fonctions d'officiers de police judiciaire aux Maréchaux des logis et Brigadiers de gendarmerie dans dix départements de l'Ouest.
Cette loi sera prorogée jusqu'en 1836 par le loi du 1er juin 1835.
Loi du 21
juin 1836
Loi sur le serment des militaires du corps de la gendarmerie.

Article unique, Tout officier, sous officier ou militaire du corps de la gendarmerie prêtera, devant le tribunal de première instance dans le ressort duquel il est ou sera employé, le serment dont la teneur suit:
« Je jure fidélité au Roi des Français, obéissance à la Charte constitutionnelle et aux lois du royaume ; je jure, en outre, d'obéir à mes chefs en tout ce qui concerne le service auquel je suis appelé, et dans l'exercice de mes fonctions, de ne faire usage de la force qui m'est confiée que pour le maintien de l'ordre et l'exécution des lois.»
Cette prestation de serment n'aura lieu qu'une fois, par chaque militaire, pendant la même période d'activité.(1)

(1) Cette mesure avait été rajoutée car les officiers, les sous-officiers et gendarmes étaient assujétis à réitérer, à chaque mutation, leur serment devant le tribunal dans le ressort duquel se trouvait leur nouvelle résidence.
Ordonnance du
31 août 1839
Légion de gendarmerie d'Afrique
Organisation du corps de gendarmerie d'Afrique qui prend la dénomination de « légion de gendarmerie d'Afrique ».
(Bulletin des lois du Royaume de France, IXe série, tome dix-neuf, IIe semestre 1839, n°8221, février 1840, p. 518).
Loi du 10
juin 1840
Loi relative à la translation des restes mortels de L'EMPEREUR NAPOLÉON.
(Bulletin des lois du Royaume de France, IXe série, tome dix-neuf, Ie semestre 1840, n° 8636, juillet 1840, p. 243).

LOUIS-PHILIPPE, ROI DES FRANÇAIS, à tous présents et avenir, SALUT.
Nous avons proposé, les Chambres ont adopté, NOUS AVONS ORDONNÉ ET ORDONNONS ce qui suit:

  • Article 1er : Il est ouvert au ministre dé l'intérieur, sur l'exercice 1840, un crédit spécial d'un million (1,000,000 fr.), pour la translation des restes mortels de l'empereur NAPOLÉON à l'église des Invalides et pour la construction de son tombeau.
  • Article 2 : Le tombeau sera placé sous le dôme, consacré ainsi que les quatre chapelles latérales, à la sépulture de l'Empereur NAPOLÉON. A l'avenir, aucun cercueil ne pourra y prendre place.
  • Article 3 : Il sera pourvu à la dépense autorisée par la présente loi au moyen des ressources accordées par la loi de finances du 10 août 1839 pour les besoins de l'exercice 1840.

La présente loi, discutée, délibérée et adoptée par la Chambre des pairs et par celle des députés, et sanctionnée par nous cejourd'hui, sera exécutée comme loi de l'Etat.
Signé : LOUIS-PHILIPPE.

Ordonnance du 6 septembre 1840 Organisation de la gendarmerie coloniale.
Circulaire du
28 janvier 1841
Circulaire portant que les militaires de tout grade du corps de la gendarmerie doivent, à l’avenir, porter la moustache.
Ordonnance du
30 avril 1841
Ordonnance du roi portant création d'une 25e légion de gendarmerie, dont le chef-lieu est fixé à Strasbourg.
  • Art. 1er. Les compagnies de gendarmerie départementale du Bas-Rhin et du Haut-Rhin sont détachées de la 22e légion de gendarmerie, et forment une nouvelle légion, qui prend le n° 23, et dont le chef-lieu est fixé à Strasbourg.
  • Art. 2. La compagnie de gendarmerie départementale de la Haute-Marne est distraite de la 20e légion pour faire partie de la 22ème. Ces deux légions seront composées chacune de trois compagnies, savoir :
    20e LÉGION— Compagnies : de la Côte-D'Or; de l'Yonne; de l'Aube.
    22e LÉGION—Compagnies : de la Meurthe; des Vosges; de la Haute-Marne.
  • Art. 3. Par suite de la création de la 23e légion, le nombre des emplois de chefs de légion à occuper par des lieutenants colonels, qui, d'après l'article 380 de notre ordonnance du 16 mars 1838, devait être de six, sera porté à sept.
Ordonnance du 30 avril 1841 Ordonnance sur la solde de la gendarmerie et traite des indemnités d'ameublement et de remonte
Ordonnance du
30 avril 1841
Création d'emploi de chef d'escadron et de capitaine dans la gendarmerie. Elle précise dans ses articles :
  • Art 1 : Le commandement des compagnies de gendarmerie des départements de Lot et Garonne, de la Marne, du Puy de Dôme, du Haut Rhin et de la Vienne sera exercé désormais par des officiers du grade de chef d'escadron.
    Celui des lieutenances de Versailles, compagnie de Seine et Oise, Orléans compagnie du Loiret; Amiens, compagnie de la Somme Angers, compagnie de Maine et Loire; Poitiers, compagnie de la Vienne; Bourges, compagnie du Cher; Clermont Ferrand, compagnie du Puy de Dôme; Pau, compagnie des Basses Pyrénées; Agen, compagnie de Lot et Garonne; Perpignan, compagnie des Pyrénées Orientales; Montpellier, compagnie de l'Hérault; Strasbourg, compagnie du Bas Rhin; Colmar, compagnie du Haut Rhin; Châlons, compagnie de là Marne; Douai, compagnie du Nord; sera exercé désormais par des officiers du rang de capitaine.
Ordonnance du 8 septembre 1841 Ordonnance concernant l'Organisation des Cadres des divers Corps de toutes Armes (pied de paix et pied de guerre) et la réserve de l'armée.
Loi du
10 avril 1843
Loi qui ouvre un crédit extraordinaire pour l'augmentation de l'effectif de la gendarmerie.
(Bulletin des lois du Royaume de France, IXe série, tome vingt-six, Ier semestre 1843, n° 10598, juillet 1843, p. 263).
Instruction du
21 août 1846
INSTRUCTION SUR L'UNIFORME DE LA GENDARMERIE DÉPARTEMENTALE,
  • Art. 1er. L'habillement de la gendarmerie se compose :
    1° Pour les officiers, sous-officiers brigadiers et gendarmes :

    PETITE TENUE.
    D'un habit en drap bleu de roi, avec retroussis en drap écarlate; d'un pantalon gris-bleu en cuir de laine (tissu croisé), et d'un pantalon de coutil blanc, dit coutil russe, pour la tenue d'été.

    GRANDE TENUE.
    D'un habit avec plastron écarlate, et (pour l'arme à cheval seulement) d'un pantalon de tricot blanc.
    2° Pour les officiers, sous-officiers, brigadiers et gendarmes à cheval, d'un manteau capote ;
    3° Pour les brigadiers et gendarmes à cheval, d'une veste d'écurie;
    4° Pour les sous-officiers, brigadiers et gendarmes à pied, d'une capote;
    5° Pour les brigadiers et gendarmes à pied, d'une veste ronde, semblable à celle de la gendarmerie à cheval.

    2. Ces effets sont en drap bleu de roi. Les boutons portent l'empreinte d'un coq gaulois avec la légende : Gendarmerie départementale, et l'exergue : Sûreté publique.

    TENUE DE SOCIÉTÉ POUR LES OFFICIERS.
    3. Les officiers de tout grade peuvent porter, en tenue de société, le pantalon en casimir blanc ou le pantalon d'été blanc sur la petite botte.
Loi du 21
mai 1847
Cette loi ouvre un crédit extraordinaire de 500 000 francs pour les sous-officiers et gendarmes.
Haut de page